Fin et bilan de la grève de mars à avril 2025 à Villaroche sur les salaires.
Après 1 mois et demi de grève au niveau de la production, la direction n’a pas voulu négocier sur la revendication de 100 euros pour tous soit seulement 34 millions d’€ de masse salariale par an.
Pour un groupe qui annonce un chiffre d’affaire de 7,2 milliards en augmentation de 16,7 % au premier trimestre 2025 et qui va dépenser 5 milliards d’€ en rachat d’actions jusqu’en 2028, l’instant est grave car un cap a été passé dans le mépris envers tous les salariés.
L’unique responsable de ce paradoxe est la direction générale qui n’écoute jamais ceux qui créent les richesses mais toujours ceux qui en profitent sans travailler. Celle-ci traite ouvertement les salariés, d’enfants gâtés ! Mais qui sont les enfants gâtés quand les dividendes augmentent de 32% ? Cette grève était et restera juste et légitime car le salaire est le problème de tous. L’argent ruisselle au niveau du groupe, ce ne sont pas les travailleurs qui en bénéficient mais bien les gros actionnaires et les hauts dirigeants.
Cette direction a utilisé tous les vices pour faire échouer la grève. Elle a commencé par la répression, ce qui n’a pas fonctionné. Elle a fini par les chantages à l’emploi en faisant courir des bruits de délocalisation et en mettant en balance l’embauche des intérimaires et la fin de la grève. La CGT a toujours défendu l’emploi et le défendra toujours. La CGT soutenue par les grévistes, n’a pas cédé au chantage.
Au regard de l’attitude méprisante de la direction générale, la motivation au travail des salariés qui n’ont pas été écoutés, devrait s’en ressentir et amène à une réflexion sur le bienfait des heures supplémentaires et des nuits dans ces conditions.
Suite à ce mouvement social de 6 semaines, la direction devra mesurer l’impact financier du retard de livraison des moteurs à nos clients quand elle ne veut pas négocier sérieusement les NAO avec les salariés et leurs représentants syndicaux autrement que par le chantage à la signature.
La direction préfère distribuer des primes plutôt que du salaire qui est une politique patronale bien plus flexible à ses yeux et permettant la mise en concurrence des salariés entre eux. En aucun cas cela ne permet une réelle reconnaissance de l’expérience, de l’implication ni un partage équitable de la richesse produite valorisée par le salaire.
Dans cette grève, nous avons gagné ce lien qui nous a unis pendant 1 mois et demi (AG de grévistes, déplacement sur les autres sites, etc…). Nous pouvons sortir fiers de cette grève qui a montré à la direction que nous savons nous organiser et que nous ne sommes pas prêts à baisser la tête, ni à accepter des miettes. Se battre pour conquérir fait peur à la direction et cette grève était légitime au regarde des résultats du groupe.
La CGT est reconnaissante du courage et de l’implication des salariés grévistes pour ce mouvement juste et légitime qui peut ressurgir à tout moment !